Langrune-sur-Mer, comme un retour aux sources

Lors de l’inauguration de la sculpture à Langrune-sur-Mer le samedi 3 mers 2025, monsieur le Maire a rappelé une grande exposition que Serge avait faite dans le Parc de la Mairie à Langrune en juillet 1991 et il a cité plusieurs explications données par Serge à cette occasion.

Il nous a envoyé l’article d’Ouest-France qui a relayé les explications de Serge Saint sur son travail (article du 19 juillet 1991 p 14, titré malencontreusement « Sculptures de Georges Saint », mais dans l’article, c’est bien Serge Saint!

La photo rendant l’article illisible, en voici le texte :

Du haut de ses cinq ans, Sébastien ne résiste pas au désir d’escalader le personnage couché / Serge reste pensif devant sa statue

   Profitons-en ! Serge Saint expose peu. Ses personnages sans volume, mais aux lignes pures et élaborées, on les a déjà vus dans les jardins de l’hôpital du Bon Sauveur à Caen ou dans le parc de la Mairie de Verson. Aujourd’hui, ses sculptures « grandeur nature » sont dispersées dans le parc de la mairie de Langrune-sur-Mer. Onze statues qui méritent un détour.

   « Je joue avec la lumière, le soleil, les ombres. Mes sculptures sont faites pour l’extérieur ». explique Serge Saint. Pas la peine de se torturer l’esprit pour comprendre. Les statues parlent d’elles-mêmes. Serge Saint fait dans le figuratif « L’abstraction, c’est difficile à décoder, alors je travaille sur le corps humain » dit-il sur un ton modeste. Mais ses personnages ne sont qu’un support. Car son unique but est de jouer sur la ligne et les courbes. Le style est donc très épuré. « Quand je sculpte un homme, c’est parce que je n’ai pas besoin du volume des seins. Le corps ne fait que supporter physiquement et émotionnellement les lignes ».

   Mais comment des sculptures aussi plates peuvent-elles suggérer autant de volume ? « C’est la lumière qui leur donne la vie. L’objet n’est pas statique : il a une expression différente sous l’orage, la rosée ou le soleil.» C’est ce qu’on appelle le langage de la forme, ici exploitée dans sa totalité.

Mieux qu’accrocher le regard ses statues dégagent « le bien-être tel la nature ». Leurs formes accueillantes rassurent les visiteurs. « C’est un rapport simple avec l’art. D’ailleurs, plus que des sculptures, mes créations sont des objets. Trop souvent, l’art est fait pour complexer les gens ».

   Des personnages grandeur nature ? Impression seulement ! En fait, les statues mesurent entre deux et trois mètres. C’est ce qu’on appelle la théorie du ‘corps humain multiplié par un et demi. « Ça donne l’illusion de grandeur nature ! ».

   Dans le parc, exit le complexe. Les enfants, très spontanés, n’hésitent pas à toucher. Il est même arrivé à l’artiste d’installer des statues jour après jour dans un lieu d’exposition. « Et j’en ai surpris plus d’un fouillant du regard le parc, à la recherche de nouvelles statues ! ».

   Comme quoi, ces « objets » faits de fer, de plâtre, de tissu de verre et de résine polyester ne laissent pas indifférent ! Encourageant pour cet artiste de 48 ans qui ne se sent véritablement sculpteur que depuis un an !                      P. LAGRUE

Trente quatre ans après, comme un retour aux sources, les œuvres de Serge Saint reviennent à Langrune-sur-Mer, pour une exposition temporaire, et surtout pour l’implantation (donc permanente) de l’une de ses sculptures monumentales dans le parc des Chasses.